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La salle de surveillance post-interventionnelle : SSPI

Mis à jour le 23/8/2019

1. Définition

La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) est une unité de soins intensifs qui accueille durant une plus ou moins longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance au retour d'une anesthésie générale ou locorégionale pour un acte thérapeutique ou diagnostique.

Le saviez-vous ?

On ne dit plus "salle de réveil" mais "salle de surveillance post-interventionnelle"

2. Objectifs

  • Accueil et installation du patient, en sécurité, confortablement et selon les prescriptions médicales et anesthésiques
  • Surveillance et maintien des grandes fonctions vitales
  • Prévenir et traiter toutes complications
  • Evaluation et prise en charge de la douleur

3. Organisation de la salle de surveillance post-interventionnelle

Selon le décret 94-1050 du 5 décembre 1994 :

  • La SSPI doit se situer à proximité des sites opératoire et permettre l’admission de tous les patients dès la fin de l’intervention hormis les patients dont l’état de santé nécessite une admission directe en réanimation
  • La SSPI doit comporter au moins 4 postes
  • Un infirmier diplôme d’état, si possible infirmier anesthésiste doit être présent en permanence et placé sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste-réanimateur qui doit pouvoir intervenir sans délai
  • Chaque poste doit être équipé d’une arrivée de fluides médicaux, d’une prise de vide, d’un cardioscope, d’un saturomètre, d’un appareil de mesure de la pression artérielle et d’un moyen de réchauffement du patient
  • La SSPI doit être pourvue d’un dispositif d’assistance ventilatoire muni d’alarmes, d’un défibrillateur et d’un curaromètre
  • L’intégralité des informations recueillies lors de la surveillance continue postinterventionnelle est transcrite dans un document classé dans le dossier médical du patient

4. Surveillances en SSPI

En SSPI le patient bénéficie d’une surveillance clinique et instrumentale constante et adaptée à son état.

Surveillance respiratoire

  • Sevrage ventilatoire
  • Extubation
  • Fréquence respiratoire
  • Amplitude et symétrie des mouvements thoraciques
  • Oxymétrie de pouls
  • Surveillance du ventilateur
  • Etat cutané lié aux dispositifs respiratoires
  • Risque de dépression respiratoire morphinique

Surveillance cardio-circulatoire

  • Fréquence cardiaque
  • Pression artérielle
  • Moniteur électrocardiographique

Surveillance neurologique

  • Etat de conscience
  • Récupération des réflexes
  • Tonus musculaire
  • Motricité spontanée
  • Disparition des effets des produits anesthésiques

Surveillance digestive

  • Sondage gastrique
  • Existence de nausées et vomissements : risque du syndrome de Mendelson
  • Présence de gaz

Surveillance rénale

  • Sondage vésicale
  • Globe vésical
  • Diurèse spontanée

Surveillance des accès vasculaires

  • Débit
  • Nature du produit
  • Point de ponction, vérifier l’absence de signe d’inflammation : douleur, rougeur, chaleur, oedème
  • Perméabilité et intégrité de l'accès vasculaire
  • Absence de coudure de la ligne de perfusion

Surveillance de la zone opératoire

  • Pansements
  • Drains
  • Pertes sanguines

Surveillance de la température

  • Température : hypothermie due à la basse température du bloc opératoire et à l'anesthésie générale
  • Couverture chauffante
  • Risques de l'hypothermie et des frissons au réveil post-anesthésique :
    • L’hypothermie retarde le réveil en abaissant la MAC (Monitored Anesthesia Care : suivi de soins d'anesthésie) des halogénés et fait apparaître une curarisation résiduelle au réveil
    • La dépense énergétique nécessaire au rétablissement de la normothermie majore la consommation en oxygène
    • Le frisson s’accompagne d’une hypercatécholaminémie et d’une vasoconstriction entraînant une augmentation de la pression artérielle et du débit cardiaque. Le frisson répond bien aux morphiniques et aux alpha-2 agonistes

Surveillance de la douleur

  • Intensité de la douleur : la douleur en post-opératoire est aiguë pendant les 24 premières heures après une intervention et décroît en général en 3 à 4 jours
  • Echelle d'évaluation de la douleur
  • Evaluation de la douleur chez un patient inconscient :
    • Sueurs
    • Pâleur
    • Tachycardie
    • Hypertension artérielle
Rédaction
Morgan PITTE
Infirmier Cadre de santé

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